Journées de grève

Publié le par Jacques LAMBERT

Je suis comme tout le monde.Je lis les journaux, j’écoute la radio et je regarde la télé. Et surtout, dans le train, dans l’avion,  j’écoute mes concitoyens attirés par l’ultra libéralisme, nous dire qu’en France, c’est la grève tout le temps et que c’est de pire en pire.

Et puis au bureau quand je travaille, je reçois des rapports, des études, je lis des tableaux de statistiques élaborées par des organismes sérieux comme : le ministère du travail, l’institut supérieur du travail, la DARES etc….

Ce matin j’ai lu le rapport de Dominique Jean CHERTIER, remis au Premier Ministre faisant des préconisations « Pour une Modernisation du Dialogue Social ». Ce rapport vous pouvez aller le chercher sur Internet et vous verrez en page 6 un tableau faisant état du nombre de Journées Individuelles non Travaillées pour fait de grève dans les entreprises.

Et bien à la réflexion : c’est de pire en pire, je répondrai : FAUX !! depuis 1975, le chiffre est passé de 4 millions ( Pointe record en 1976)  à 300 000 en 2004.

A la réflexion : « Les syndicats foutent le bordel ! »,  je réponds : « FAUX !! »

C’est en 2004, année la moins riche en journées de grève que le taux de syndicalisation a augmenté d’un point.

De plus, les pays dans lesquels on fait le moins la grève sont ceux qui comptent le plus grand nombre de salariés syndiqués : Suède 80%, Belgique 60%.

Dans ces pays, le dialogue social est concentré.

En France il est complètement explosé. Politiques, Syndicats, Associations, Comités en tous genre, tous sont en compétition pour revendiquer une représentativité spécifique. Le pire dans cette histoire, c’est que tous ont raison, tous sont représentatifs de leurs adhérents. Alors c’est là que l’on doit réformer. Pour qu’il y ait Dialogue Social, il faut qu’il y ait au moins deux interlocuteurs identifiés. Mais là c’est la cacophonie, c’est le trop plein.

En France chaque individu est président de quelque chose, c’est une phrase que disait ma grand-mère. Je crois que c’est vrai et certains le sont même plusieurs fois.

Assignons des compétences à moins d’organisation, donnons de la gestion à certains, des droits aux adhérents et pas que des devoirs. En effet, dans une boîte, le syndicat négocie une augmentation et c’est tout le monde qui en profite. Et ceux la même qui sont contents d’avoir un peu plus en fin de mois, critiquent vertement le travail de leurs délégués. Et bien, il serait juste de ne pas attribuer le fruit de la négociation aux non-syndiqués. De même les non encartés, ne bénéficieraient pas de prestations dispensées par des organismes gérés par les syndicats. Le modèle Suédois et allemand plait beaucoup, mais ces 2 points ne sont jamais abordés quand on parle de relation du travail. Pas de carte, pas d’allocations Chômage, pas de sécu, pas de retraite. L’attitude des organisations syndicales serait différente parce que les adhérents seraient  différent.

 

Voila c’est tout

 

Publié dans leblogdejacques

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