LES EX LUSTUCRU TOUJOURS DANS LA LUTTE
Un bureau d’embauche chez Lustucru le 9 février 2006 Ils étaient venus nombreux pour l’inauguration du bureau d’embauche du comité chômeurs CGT sur le site de l’ancienne usine Lustucru d’Arles. Des salariés de Nestlé St Menet qui eux aussi ont lutté pour le maintien de leur emploi sont venus soutenir les ex Lustucru. « Chômeurs, ce n’est pas un métier, précaires non plus. Travailler, c’est un droit », c’est par ces mots que Serge Bonuti, ex Lustucru, a ouvert la conférence de presse organisée pour l’évènement. Les ex-Lustucru n’ont rien perdu de leur détermination après des mois de lutte. Ils se souviennent tous des promesses qui leurs ont été faites sur le parvis de la Sous Préfecture d’Arles « Je m’engage à vous retrouver de vrais emplois, des emplois comme vous les aviez ». Depuis, les salariés de Lustucru n’ont connu que des pseudos cellules de suivi qui étaient censées faciliter leurs reclassements sur le bassin d’emploi. Malgré les primes doublées voire triplées pour revitaliser l’emploi sur le secteur arlésien, du travail, il n’y en a pas. Sur les 140 salariés privés de leur travail, 85 d’entre eux sont aujourd’hui inscrits aux ASSEDIC. Quelques uns, parmi les plus âgés, ont pu bénéficier du dispositif FNE, une dizaine ont créé leur entreprise, les derniers ont trouvé des emplois précaires (CDD, CNE...). Ils avaient une solution pérenne pour poursuivre l’activité de la Société Lustucru sur son site préservant 90 emplois directs et la riziculture en Camargue. Il était prévu de redémarrer l’activité sous forme de SCOP. Par la lutte, ils avaient obtenu que le site soit cédé à la collectivité territoriale, mais Panzani entre temps a décidé de récupérer son matériel ce qui rendait la réalisation du projet plus difficile. Les pouvoirs publics n’ont rien fait pour que ce projet aboutisse. Aujourd’hui, les ex- Lustucru sont là pour rappeler qu’il y a avait eu des engagements de pris pour que le site reste un site industriel et que tous retrouvent un emploi en Pays d’Arles. L’ouverture de ce bureau d’embauche, au de là de la symbolique qu’il suggère, est d’aller chercher un à un les emplois, de vrais emplois en CDI respectant le droit du travail, préservant le droit de vivre et travailler dans sa région. Cet article vous a été proposé par : Nanou